Cours de MMA
Le MMA (Mixed Martial Arts), Arts Martiaux Mixtes en français, est le sport dont la popularité explose partout dans le monde, notamment grâce à l’organisation phare, l’UFC.
Serge Boutari
La bio du coach
Serge est un ancien combattant international de MMA, Muay Thaï, K1 & Grappling. Il maîtrise donc parfaitement toutes les disciplines qui composent le MMA.
Formé par les pionniers français du MMA, il est aujourd’hui 100% dédié à faire progresser ses élèves.
C’est quelqu’un de très technique, très attentif aux petits détails qui font toute la différence!
L'élève du mois
Olivier est l’élève du mois du cours de MMA.
Il raconte son parcours et ce que pratiquer le MMA lui a apporté.
Questions fréquentes
Merci de consulter cette page pour connaître l’ensemble de nos tarifs.
Vous pouvez vous abonner directement en ligne si vous êtes décidé.
Nous sommes au 11 rue Ernest Laval 92170 Vanves.
Transports en commun
- Métro: malakoff – plateau de vanves (ligne 13)
- Train : Gare SNCF de Vanves – Malakoff (ligne N – Transilien)
- Bus : Carrefour de l’Insurrection (ligne 89 & 126)
C’est très simple! Il te suffit de venir sur place au 11 rue Ernest Laval 92170 Vanves.
Tu trouveras l’accueil ouvert du lundi au vendredi de 13h à 21h.
Si tu as choisi un abonnement mensuel, il faut prévoir un RIB et une pièce d’identité.
Le premier paiement se fera au prorata du nombre de jours restants dans le mois.
Il est à effectuer le jour de l’inscription.
Nous acceptons les CB et les espèces.
Pas de chèque ni coupon sport, CAF ou similaire.
Tu dois également avoir un certificat médical d’aptitude à la pratique de la discipline choisie.
Pour les mineurs, il faudra avoir l’autorisation parentale remplie et signée par un de ses parents.
Tous les élèves de Fushan Kwoon sont assurés, même pendant le cours d’essai.
C’est inclus dans toutes les formules d’abonnement.
Cependant, certains professeurs souhaitent licencier leurs élèves dans une Fédération pour leur donner accès aux grades et à la compétition pour ceux qui le souhaitent (et le méritent!).
Ton professeur pourra donc te demander de payer une licence à une fédération en plus.
« Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant!«
Il ne faut pas remettre à plus tard ce qui nous fait du bien.
C’est pourquoi nous acceptons les inscriptions toute l’année!
Les professeurs et les élèves ont l’habitude et savent parfaitement gérer ça.
Pas d’excuse, tu peux commencer tout de suite.
ON T’ATTEND!!!
Chaque discipline possède ses particularités en terme de tenue et équipements.
Tu pourras poser la question à ton professeur lors de ton cours d’essai.
Pour l’essai justement, ce n’est pas très important.
Trouve une tenue confortable, pense à prendre une serviette et de quoi t’hydrater.
Les chaussures portées en extérieur sont interdites sur les tatamis.
Seules les chaussures destinées à la pratique des arts martiaux et sports de combat sont autorisées.
Pas de chaussures de running.
La majorité des élèves s’entraînent pieds nus.
Toutes les disciplines adultes sont accessibles à partir de 16 ans.
Tu en veux plus?
Que vais-je apprendre?
Le MMA est un sport de combat complet associant pugilat et lutte au corps à corps.
Les pratiquants peuvent utiliser de nombreuses techniques telles que les coups de pied, de poing, de genou, de coude, des techniques de projections et de soumission (grappling) et certaines percussions au sol.
L'histoire de la discipline
L’histoire du MMA
Les mixed martial arts (MMA), aussi nommés arts martiaux mixtes voire moins récemment combat libre ou free-fight, sont un sport de combat complet, associant pugilat et lutte au corps à corps. Les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques; selon les fédérations sont autorisées des techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, mais aussi des techniques de projections et de soumission (grappling) et quelquefois des techniques particulières de percussion au sol.
Sport considéré comme récent plus efficace qu’artistique, le combat libre existe en réalité depuis fort longtemps (à travers la lutte et le pugilat). On en retrouve des traces dans les applications de combat de nombreux arts martiaux anciens. Néanmoins, ce sport est interdit dans certains pays tels que la France et la Belgique. En effet, ses détracteurs le qualifient de sport extrêmement violent dû aux coups qui peuvent être portés avec peu de contrôle lorsqu’un combattant se situe au sol. Ses partisans admettent cette violence grâce à la diversité des zones de frappes possibles et la possibilité d’aller au sol.
Pancrace
Le sport qu’est le MMA moderne n’est pas un descendant direct du sport antique qu’était le pancrace, on retrouve toutefois certains points commun entre ces deux disciplines séparées par plus de 2500 ans.
Les premières traces de combat libre ont été attestées en Grèce, en Turquie, en Syrie, en Italie, en France, en Espagne, au Portugal, en Égypte et à Makthar en Tunisie ; de nombreux documents attestent que différentes formes locales anciennes de combat libre puisant leur origine dans le pancrace antique ont survécu jusqu’à notre époque. Le pancrace fut l’une des premières formes de sport de combat à mains nues avec tout de même un minimum de règles. Il fut introduit aux jeux olympiques antiques en 648 av. J.-C. Le mot « pancrace » est l’association du mot pan signifiant « tout » et kratos signifiant « puissances », décrivant bien le sport, mélange de boxe et de lutte. Le sport n’a alors que deux règles, ne pas mordre et ne pas frapper aux yeux, même si ces techniques sont autorisées chez les Spartiates. Les rencontres ne prennent fin que lorsque l’un des adversaires est inconscient ou se soumet en faisant signe de la main. Souvent, les affrontements durent des heures et finissent parfois avec la mort d’un, voire des deux combattants. Le pancrace devint le sport le plus populaire aux jeux olympiques et dans la Grèce antique.
Les Lutteurs, reproduction d’une statue de bronze du IIIe siècle, Uffizi,Florence, Italie.
Les rencontres prenaient place dans une arène, surface carrée d’environ 12 à 14 pieds de côté. Un arbitre armé d’un bâton ou d’un fouet, veillait à faire respecter les règles. Les techniques les plus souvent utilisées étaient les coups de poing, de genou, de coude et de pied, les clés articulaires et les étranglements. Les coups de pied aux jambes, à l’aine et au ventre étaient fréquents. Même si les échanges debout existaient, la grande majorité des combats se déroulaient au sol, où les prises de soumissions et les coups étaient permis. Les pratiquants du pancrace étaient réputés pour leurs aptitudes et leur habilité au corps à corps. La strangulation était la cause la plus commune des décès lors des combats. Les athlètes de pancrace en Grèce antique, les pancratiaste, devinrent des héros, et l’objet de nombreux mythes et légendes. Arrichion, Dioxippos, Polydamas de Scotoussa ou Milon de Crotonesont ceux qui ont laissé le plus de traces. On pense que même Héraclès était pankratiast. Alexandre le Grand cherchait à les recruter en tant que soldats, à cause de leur habileté légendaire au combat sans arme. Lorsqu’il envahit l’Inde en 326 av. J.-C., de nombreux pankratiasts combattaient dans ses rangs. Ce pourrait être l’origine des arts martiaux chinois, prenant souvent leur source en Inde à cette époque. Le pancrace est la toute première forme de combat connue de ce qui deviendra plus tard ce que l’on nomme maintenant les arts martiaux mixtes.
Le déclin du pancrace en Grèce, coïncidant avec la montée en puissance de l’Empire romain, vit des sports plus réglementés, tels que la lutte et la boxe, devenir les principales formes de combat en Occident, alors que les arts martiaux traditionnels se développaient en Asie. Cette situation perdura au cours de siècles, et était toujours présente en 1925, lorsque le combat libre fit sa réapparition à Rio de Janeiro, au Brésil.
Jujitsu brésilien
Si de nombreux combats sans règles étaient organisés en Europe à la fin du XIXe siècle entre lutteurs et autres sportifs, lors de véritables tournois sportifs ou lors de concours artistiques (music hall), c’est au Brésil que le renouveau du combat libre a réellement pris de l’ampleur. Le combat libre moderne a plusieurs influences, tout d’abord les violentes rencontres de Vale Tudo au Brésil et ensuite le Shoot wrestling au Japon. Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis », apparu dans les années 1920 au Brésil avec le fameux « Challenge Gracie » qui opposa la famille Gracie à d’autres représentants d’arts martiaux. Pour bien comprendre la réapparition du combat libre, il est nécessaire de s’attarder sur l’histoire de la famille Gracie au Brésil. Une partie de cette famille descend de George Gracie, un Écossais originaire de la ville de Carronhill située dans l’ancienne région écossaise deDumfries and Galloway. George Gracie a immigré aux États-Unis à l’âge de 25 ans en 1826. Gastão Gracie, petit fils de George, quitte Rio de Janeiro en 1901 pour s’installer dans la province du Pará, au Nord du pays. Au début des années 1900, un Japonais du nom de Mitsuyo Maéda s’installe également dans la même région, envoyé par le gouvernement japonais qui voulait y établir une colonie. Il devint rapidement ami avec Gastão Gracie qui est parvenu à devenir une figure politique locale. Gastão aida Maeda à établir la colonie japonaise, usant de son influence.
Mitsuyo Maéda, debout sur la gauche de la photo, et ses premiers élèves au Brésil.
Maeda, en plus de son habileté politique, était également connu au Japon pour une autre raison, il était un champion reconnu de Judo. Et c’est ainsi que Maeda, ou Count Koma, surnom hérité d’un séjour en Espagne, offrit, en remerciement pour l’aide que Gastão lui avait apporté, d’apprendre à son fils, Carlos, ses connaissances en judo et en ju-jitsu. Maeda entraîna le jeune Carlos entre sa 15e et 21e années, puis il retourna au Japon. Une fois son maître parti, Carlos commença à enseigner l’art de Maeda à ses frères, Hélio, Jorge, Osvaldo et Gastão Jr. Les frères Gracie commencèrent alors à adapter les techniques de Maeda afin de les rendre les plus efficaces possibles. C’est en 1925 que Carlos parti pour Rio de Janeiro avec Hélio, plus jeune de 11 ans, où ils ouvrirent une académie de jiu-jitsu. Un des frères, Helio Gracie étant le plus jeune (16 ans) et le plus léger (seulement 62 kg) lorsqu’il commença à apprendre le Jiu-Jitsu. Ne pouvant pas participer aux entraînements, il observait son frère plus âgé enseigner chaque jour. Lorsque Carlos ne pouvait plus participer au cours, Helio fut invité à le remplacer. En raison de sa taille et de son gabarit, il commença à adapter les règles de base de Jiu-Jitsu suivant son petit gabarit. Il présenta l’application de la puissance, à l’art, permettant à un plus petit adversaire de battre un plus grand. Il expérimenta cette modification et augmenta les techniques de base pour les rendre efficaces dans toutes les catégories. Tous commencèrent le développement d’un nouvel art martial, le Gracie Jiu-Jitsu.
Carlos et Hélio continuèrent à progresser et à perfectionner leur art dans leur nouvelle académie. Carlos imagina, afin d’attirer l’attention et de se promouvoir, un plan marketing connu sous le nom de « Challenge Gracie ». Il publia une série d’annonces dans différents journaux de Rio, comprenant une photo de lui-même, peu impressionnant physiquement, une publicité pour son académie, et un défi : « Si vous voulez un bras ou des côtes cassés, contacter Carlos Gracie à ce numéro. » Et c’est ainsi que commença le renouveau des arts martiaux mixtes, Carlos, puis son jeune frères Hélio, suivis par les fils des deux hommes, lancèrent et relevèrent de nombreux défis dans les matchs de Vale Tudo, contre des représentants de différentes écoles, karaté, boxe, capoeira. Au fur et à mesure, la popularité de ces défis se répandit dans tout Rio, et les matchs, initialement fermés au public, commencèrent à rassembler de plus en plus de monde, jusqu’à prendre place dans les grands stades de football. L’un des premiers de ces combats professionnels fut l’affrontement entre le champion brésilien poids léger de boxe, Antonio Portugal et le frère de Carlos, le plus jeune, plus petit et plus léger Hélio. Ce dernier remporta le combat en 30 secondes par soumission, et fut élevé au rang de héros. À cette époque, le Brésil n’avait pas d’icône sportive internationale, et Hélio prit cette place.
L’existence de ces défis fut connue au Japon, et de grands combattants japonais vinrent participer à cette nouvelle forme de compétition contre les Gracies, pensant que ceux-ci étaient en train de corrompre leurs arts traditionnels. De nombreux champions japonais affrontèrent Hélio, qui, avec ses 65 kg était souvent largement plus léger que ses adversaires. Ses deux seules défaites, contre Masahiko Kimura et Valdemar Santana restèrent dans la légende. Hélio continua à défendre le nom des Gracies ainsi que leur art martial entre 1935 et 1951. À 49 ans, sa défaite contre Santana fut son dernier combat. C’était au tour du fils aîné de Carlos, Carlson, alors âgé de 17 ans, de prendre la relève. Plus tard ce sont les fils de Hélio, Rolls, Rickson et Rorion, qui continuèrent le « Challenge Gracie ». Le Vale Tudo devint immensément populaire, devenant rapidement le second sport en popularité, pour ce qui est de la vente de billets, au Brésil, derrière le football. C’est un statut que l’on retrouve encore de nos jours. Des nombreuses équipes et organisations se formèrent, et des rencontres commencèrent à être régulièrement organisées un peu partout dans le pays. Les combats voyaient s’affronter des combattants de différents styles, notamment de Brazilian jiu-jitsu, de Muay Thai kickboxing, de luta livre wrestling et de boxe. Avec le succès croissant du Gracie jiu-jitsu, certains membres de la famille partirent aux États-Unis.
Généralités
Sous la dénomination de « mixed martial arts », plusieurs disciplines sont généralement regroupées, les appellations variant selon les points de vue et les périodes :
- les Mixed Martial Arts, dits MMA, littéralement « arts martiaux mixtes », terme anglophone pour désigner des rencontres interdisciplinaires qui ne sont applicables qu’en combat libre (par exemple un boxeur peut affronter un lutteur dans le cadre du MMA). Ce terme prend tout son sens depuis que les combattants ont compris l’importance de s’entraîner aux nombreux sports qui permettent d’appréhender certaines phases des combats (cross training). Aujourd’hui, ce terme permet de définir ce nouveau sport de combat à part entière, aux influences multiples ;
- le Free-fight, faux anglicisme désignant le « combat libre » ;
- le Vale Tudo, appellation portugaise qui se traduit par « tout se vaut ⇒ tout est permis », l’ancêtre du combat libre moderne ;
- le No Holds Barred, dit NHB, terme qui ne convient qu’aux affrontements ayant très peu de règles, à l’image des tournois de type Vale Tudo comme l’International Vale Tudo Championships et des premiers événements de l’Ultimate Fighting Championship ;
- le pancrace.
- En France le Brancaille interdit après la seconde guerre mondiale, était une discipline proche du combat libre. La Lutte contact synthèse de boxe pieds-poings et de lutte a elle vu le jour dans les années 1990.
Le concept des premiers tournois de combat libre enregistrés était simple : deux hommes, dans un octogone ou sur un ring, s’affrontent dans un combat où presque tous les coups sont permis. Les façons de gagner un combat sont le KO, TKO ou la soumission (l’abandon d’un combattant) ou bien la décision unanime ou partagée. Ces tournois avaient pour objectif de permettre la confrontation de différents sports de combat dans le but de déterminer quels styles étaient les plus efficaces. Après des débuts très controversés, à cause d’une campagne de marketing mettant en avant l’ultra violence et l’absence de règles des premiers tournois médiatisés, le combat libre est devenu un sport à part entière très encadré et réglementé. De ces premiers tournois, souvent sanglants, descend le combat libre moderne, les organisations et les infrastructures sont les mêmes depuis le début mais les règles ont évolué à cause de la pression de certains médias, de certains hommes politiques et anciens sportifs. Ainsi, il est devenu impossible de trouver une organisation autorisant les coups de tête ou les frappes aux parties génitales par exemple. Les techniques les plus efficaces restent pourtant présentes (soumissions au sol et frappes conventionnelles issues des boxes pieds-poings). Des médecins assistent aux combats, prêts à faire arrêter une rencontre qui deviendrait trop dangereuse pour un des combattants. Malgré son évolution le combat libre demeure critiqué pour sa violence et ses détracteurs restent nombreux. Un spécialiste des sports de combat dit qu’il y a plus de morts et de blessés durant les matches de football américain que lors des tournois de combat libre.
Les partisans du combat libre mettent en avant que, pratiqué de façon encadrée, il n’est pas plus dangereux que d’autres sports de combat : la variété de techniques répartit les zones d’impacts, diminuant ainsi les risques de traumatisme crânien que l’on rencontre en boxe par exemple (où la tête est frappée de façon répétée). Cependant, la boxe anglaise professionnelle n’est pas non plus réputée être bonne pour la santé, et c’est essentiellement pour des raisons historiques qu’elle dispose d’une meilleure acceptation sociale. Le combat libre est devenu aujourd’hui un sport de combat, dans lequel les combattants disposent du plus vaste arsenal technique possible, leur permettant ainsi de combattre tout en respectant certaines règles indispensables pour préserver la santé des combattants (ces règles varient selon les organisations). Pour évoluer en combat libre, il faut maîtriser les trois distances du combat : le combat debout à distance où l’on utilise des coups de poings et pieds essentiellement, le combat debout au corps à corps avec coudes, genoux, clés et torsions (voir clinch, grappling et takedown) et enfin le combat au sol, distance très proche où l’on peut tenter de soumettre son adversaire avec des étranglements et des clés de bras ou de jambe, ou faire du ground and pound, c’est-à-dire profiter d’une position avantageuse au sol pour frapper son adversaire. Aucune distance n’est négligée et chaque combattant a son domaine de prédilection et ses faiblesses, qu’il essaie d’atténuer par un entraînement particulièrement complet (voir cross training).
L’organisation de combat libre la plus médiatisée est l’UFC mais d’autres organisations comme le Bellator MMA gagnent en popularité. Actuellement cette forme de combat est en pleine expansion médiatique, et elle est devenue plus populaire que le K-1 ou la boxe anglaise.
Avènement du MMA moderne… UFC
Au début des années 1980, Rorion, le fils aîné de Hélio, part aux États-Unis pour enseigner le Gracie jiu-jitsu en Californie. Comme son père et son oncle avant lui, il fait la promotion du fameux « Gracie Challenge », en y ajoutant un détail: il offre 100 000 dollars à quiconque battra, lui ou l’un de ses frères, dans un match de Vale-Tudo. Encore une fois, ces défis apportent au jiu-jitsu brésilien une grande popularité.
Lorsque Rorion réalise le potentiel du style de combat de sa famille, il décide de créer une organisation destinée à promouvoir son art aux États-Unis. Après des années de travail et de promotion de son art familial, Rorion rencontre Art Davie, un homme d’affaires qui s’était déjà intéressé à ce sport après un voyage en Thaïlande au cours duquel il avait assisté à une rencontre de type Vale-Tudo. Davie utilisa ses relations dans l’industrie de la télévision pour contacter Bob Meyrowitz, le président de Semaphore Entertainment Group (SEG), une société spécialisée dans le pay-per-view des événements sportifs. Il organise alors une rencontre entre Rorion, Bob Meyrowitz et lui même. Ensemble, les trois hommes créent l’« Ultimate Fighting Championship », un tournoi dont le but est de faire s’affronter des adversaires de styles différents. L’UFC 1 a lieu le 12 novembre 1993 à Denver(Colorado). Ce tournoi d’un nouveau genre, remporté à trois reprises par son frère Royce, rencontra un succès important et entraîna un profond bouleversement dans le milieu des sports de combats. À l’UFC 1, 86 000 pay-per-view sont vendus. À partir du 3e UFC, c’est plus de 300 000 pay-per-view qui sont vendus à chaque show. Mais si le MMA s’est fait une petite place dans le sport américain, il traîne une très mauvaise réputation. Les six premiers UFC avaient effectivement très peu de règles : pas de limite de poids, pas de limite de temps, pas d’équipement de protection obligatoire. Les seules règles étaient de ne pas frapper les yeux, de ne pas mordre et de ne pas saisir les parties. Le combat ne pouvait être stoppé que par arrêt de l’arbitre, knock out ou soumission, cette dernière pouvant être signalée verbalement ou en tapant trois fois en signe d’abandon. Les rencontres ont lieu dans une cage grillagée octogonale dénommée « L’Octogone ».
Les premiers UFC étaient des tournois au cours desquels les combattants réalisaient plusieurs combats successifs au cours de la même soirée, avec élimination directe jusqu’à la finale. L’absence de catégorie de poids apparut rapidement comme un problème, permettant par exemple, lors du troisième UFC, un affrontement entre Emmanuel Yarborough, un sumotori de273 kg, contre Keith Hackney, un karatéka de 91 kg. Il devint rapidement évident que l’absence de limite de temps et l’absence de juges était problématique. Ainsi lors de l’UFC IV, la plupart des compétiteurs s’étaient entraînés aux techniques de combat au sol, dont l’importance avait été révélée par le succès de Royce Gracie, et les combats devinrent de plus en plus long, chaque adversaire se neutralisant mutuellement. Cette augmentation progressive de la durée des combats eut deux conséquences : l’événement dépassait la durée prévue par la chaîne retransmettant le pay-per-view, et les amateurs se lassaient de ces longues phases de combat au sol, jugée ennuyeuses. La SEG (Semaphore Entertainment Group) réagit et institua, en 1995 pour l’UFC V, une limite de temps de 30 minutes, sans pour autant introduire des juges. Ainsi la rencontre revanche tant attendue entre Royce Gracie et Ken Shamrock dura 30 minutes et fut annoncé comme un match nul, provoquant la colère des fans. La SEG instaura donc des juges dès l’UFC suivant, afin de décider de l’issue des matchs atteignant la limite de temps fixée.
Des opposants à l’UFC et au MMA en général ne tardèrent pas à se manifester, notamment aux États-Unis. La SEG était en partie responsable de ces difficultés. En effet elle avait mis en avant la brutalité des combats et l’absence de règle, faisant passer la compétition comme un événement No Holds Barred où tout était permis et où tout pouvait arriver, même la mort d’un combattant (qui n’est jamais arrivée). Cette stratégie marketing, payante au début afin d’attirer l’attention des médias, s’avéra être un désastre un peu plus tard. Une fronde anti-UFC vit rapidement le jour, menée par le sénateur de l’Arizona John McCain, lié au milieu de la boxe, qui y voyait un sport bestial rappelant l’époque des gladiateurs romains. En 1996, McCain et le sénateur républicain du Colorado Ben Nighthorse-Campbell écrivent une lettre aux gouverneurs des 50 États américains, présentant l’UFC comme « un sport sanglant brutal et répugnant… qui ne devrait pas être autorisé sur le territoire des États-Unis15. » Il parvient ainsi à faire progressivement interdire l’UFC de presque tous les états, obligeant les organisateurs à se déplacer d’états en états selon la législation. De plus il entraîne la plupart des compagnies de pay-per-view à retirer le MMA de leur carte, privant du même coup l’organisation d’une grande partie de ses revenus. En 1997, les deux plus gros distributeur, TCI et Time Warner, se retirent, mettant l’UFC au bord de la faillite.
Alors que l’UFC survit tant bien que mal, au Japon, le premier Pride Fighting Championships est organisé en 1997, révélant Rickson Gracie, le demi-frère ainé de Royce. Cette nouvelle compétition, proposant des combats sur un ring, et non une cage, et comportant plus de règles que l’UFC, allait devenir rapidement la plus importante organisation de MMA au monde. En 2001, la SEG, au bord de la faillite, est approchée par les dirigeants de Station Casinos, une compagnie gérant des médias et des casinos, basée à Las Vegas et appartenant aux frères Lorenzo et Frank Fertitta. Leur intention est de rendre à l’UFC sa popularité et de se faire accepter. Les Fertitta et Dana White, ancien promoteur de boxe et nouveau président de Zuffa, cherchent à transformer l’UFC, et le MMA dans le même temps, en « un bon sport, propre et avec des règles actualisées », lui permettant éventuellement d’être reconnu et légitimisé. Un mois plus tard, en janvier 2001, les Fertittas achètent l’UFC pour 2 millions de dollars et crée Zuffa, LLC afin de gérer l’évènement.
En étroite relation avec la Nevada State Athletic Commission, Lorenzo Fertitta étant un ancien membre de la NSAC, Zuffa obtient l’autorisation d’organiser ces événements au Nevada. Peu après, l’UFC 33 est de retour sur les écrans de télévision en pay-per-view. Les records de ventes, que ce soit les ventes de pay-per-view ou de places pour assister à l’événement sont battus. Le nouvel UFC fait un retour avec des règles plus restrictives, incluant rounds, limite de temps, cinq catégories de poids, une liste de 31 fautes et 8 façons différentes de remporter la victoire. La compétition est bien différente de celle de 1993, et les compétiteurs aussi, qui sont devenus professionnels et s’entraînent désormais souvent plus de six heures par jour, travaillant leur force et leur condition physique en plus des techniques de frappes et de grappling.